vendredi 25 mars 2011

Portrait of Georg Gisze, Hans Holbein the Younger, 1532.

Le portrait de George Gisze, par Hans Holbein the Younger, outre le fait qu'il s'inscrive comme une nouvelle façon de mettre en scène le portrait, m'est apparue être un très bon coup de marketing de la part non pas du sujet, M.Gisze, mais plutôt de la part de l'artiste, Hans Holbein the Younger.

Le fait que ce jeune marchand soit dépeint en action, dans son lieu de travail, en train de faire certaines transactions, s'inscrit en rupture avec les portraits habituels de l'époque, oū l'on avait l'habitude de représenter le sujet dans une pose neutre, entouré d'un décors moins fonctionnel. Mis à part cette nouveauté, ce qui m'intéresse ici est la façon qu'a eu le peintre de se servir d'une oeuvre commandée comme d'une publicité subtile pour faire valoir ses talents et son sens de l'innovation. Avec la conscience que son client, le jeune Gisze, allait manifestement exposer et vanter ce nouveau portrait de lui devant ses collègues et condisciples marchands, le peintre aura eu la bonne idée d'y illustrer explicitement ses talents en peignant chaque textures de chaque objets avec une précision et un talent qui lui vaudraient non pas seulement la satisfaction de son client, mais aussi la possibilité accrue de recevoir les commandes de ceux à qui ce Gisze aura fièrement montré l'oeuvre. On peut voir sous ce portrait, une sorte de carte d'affaire discimulée, oū sont bien détaillé les talents du peintre.

Il y a quelques mois, j'ai travaillée sur la carte d'affaire d'une massothérapeute qui jouissait des suggestions d'un conseiller en marketing pour relancer ses affaires. Avec sa collaboration, nous en vîmes à produire une carte d'affaire qui se présentait plutôt comme une carte cadeau d'une valeur x, sur un premier massage avec cette thérapeute. Ces cartes, destinées, entre autre, à être remise à ses clients réguliers à l'intention de leur entourage, portaient, selon ce conseiller, non seulement le rôle de publicité comme toutes les cartes d'affaires, mais aussi l'avantage de faire parler ses clients du service reçu, avec en prime la joie d'offrir un "cadeau" à leur entourage. Créer un outil concret pour faire parler d'elle par une clientèle déjà gagnée, était donc l'astuce toute simple à laquelle on donna forme.

Moi la première, après avoir reçu un massage de cette enchanteresse, j'ai été ravie de distribuer ces "cartes-cadeau" autour de moi. Je me retrouvai comme ce jeune commerçant, dans le rôle d'un client satisfait d'un service rendu, qui vante les mérites du peintre, oeuvre à l'appui, ou..."carte-cadeau" à l'appui.

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